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Traiter ses déchets de sacs et balayures de route

Les routes regorgent de différents types de déchets : feuilles mortes, gazon, mégots de cigarettes, papiers divers, bouteilles, et bien d’autres matières organiques, mais aussi de déchets minéraux (sables et graviers). Ils sont réceptionnés dans des dispositifs de récupération appelés “sacs de routes” ou “grilles de routes” que l’on retrouve un partout sur la chaussée ou au pied des trottoirs ou sont récupérés par balayage. Le mélange de ces déchets forme alors des boues considérées comme un déchet spécial  car elles sont polluées. En effet,  elles contiennent des métaux lourds et des hydrocarbures provenant d'usures des freins, des pneus et de la chaussée ainsi que des gaz d’échappement.

La vidange et l’entretien des sacs de route doivent se faire aussi souvent que nécessaire, au minimum une fois par an, pour qu’ils puissent assurer leur fonction de filtration et de retenue.

 

Quel est le but du traitement de ces boues ?

Le traitement des boues de dépotoirs a pour objectif de séparer les différentes matières qui les composent afin d'en revaloriser certaines et leur offrir une nouvelle utilisation.

Chez CRIDEC, le traitement se fait dans une installation spécifiquement dédiée qui a pour objectif de séparer les boues en 4 fractions distinctes :

  • Des sables recyclables et réutilisables, par exemple, pour la fabrication de béton maigre dans la construction
  • Des graviers également recyclables et réutilisables dans la construction
  • Des organiques constitués des feuilles mortes, papiers, mégots qui sont ensuite incinérés en Usine de Valorisation Thermique des Déchets (UVTD)
  • Des boues renfermant les métaux lourds et hydrocarbures afin de les acheminer à la cimenterie d’Eclépens où elles sont utilisées comme substitut à la matière première et valorisées à très haute température. Ceci a pour avantage d’éviter l’incinération de ces boues en UVTD menant à la création de scories, un déchet non valorisable.

 

Faut-il traiter tous les déchets de sacs de route ?

Le traitement des déchets de sacs de route est quasi systématique. En effet, depuis 2016, il est interdit de mettre en décharge les déchets de sacs de routes sans faire un pré-traitement, car les boues qu’ils contiennent renferment souvent une proportion de matières minérales recyclables et réutilisables grâce à un traitement spécifique.

Cependant, si les déchets sont presque exclusivement des matières organiques, comme c'est souvent le cas en automne ou le lendemain de Carnaval, ils peuvent être directement incinérés dans UVTD.

 

Comment se déroule le traitement de ces déchets dans les installations CRIDEC ?

Le processus de traitement se déroule en plusieurs étapes :

  1. Le camion vidangeur mandaté par la Commune achemine les boues chez CRIDEC. Le contenu est vidé dans des fosses de réception. Le camion vidangeur a la possibilité de laver son contenant avant de repartir.
  2. Un contrôle visuel est effectué afin de vérifier et confirmer la nature du déchet annoncé. Le bon déroulement du processus de traitement dépend de ce contiennent les boues. Tout objet indésirable est susceptible d’endommager l’installation et est donc retiré.
  3. Le traitement commence : les boues sont acheminées par grappin dans une trémie puis dans un tambour de lavage. La séparation des fractions s’opère mécaniquement sous l’action de la gravité, chacune ayant une densité différente :
    • Les sables et les graviers sont lavés, tamisés et frictionnés afin d’en extraire un maximum de polluants.
    • Les déchets organiques sont à leur tour retirés puis déshydratés.
    • Les boues sont centrifugées.
  4. À la fin du processus de traitement, il reste uniquement de l’eau. Elle est traitée par décantation et flottation ainsi que par adjonction de floculant avant de rejoindre les eaux usées.
  5. Des analyses de conformité sont faites sur toutes les fractions sortantes afin de garantir qu’elles respectent les filières de valorisation. 

 

Comment se différencie CRIDEC des autres centres preneurs ?

CRIDEC est fier de pouvoir affirmer que tous les déchets qui lui sont confiés sont à 100% valorisés et qu’aucun résidu ne termine en décharge.